G’day(s)!

Un immense champs de colza dont le jaune contraste avec le bleu du ciel.

À un moment donné, il a bien fallu choisir… Cette île est tellement vaste!

Atterrir à Brisbane et descendre la côte Est jusqu’à Sydney? Partir pour Perth avant de traverser, sur des milliers de kilomètres, la plaine sans arbre de Nullarbor? Ou être trop fous et tenter de passer en plein centre depuis Darwin?

Aucune de ces options ne semblant favorable ni à notre mode de transport ni à notre cohésion familiale, c’est donc dans le sud du pays, que nous débuterons notre épopée australienne.

Et l’immensité du territoire désertique que nous survolerons pendant des heures nous confortera dans notre choix. Sous nos pieds, il n’y a… rien! Ou presque…

Bienvenue à Adélaïde, capitale de l’Australie-Méridionale, où l’hiver n’a pas encore dit son dernier mot.

Avec Peter, qui nous guide pour nos premiers tours de roue « la tête en-bas ».

Après plus de dix mois passés dans une Asie du Sud-Est chaude, bruyante et surpeuplée, nous voici catapulté dans un environnement étrangement calme, très organisé et où la nature resplendit de toute part.

Parmi les nombreux habitants sauvages de la région: koalas, pélicans, émeus, échidnés, kangourous et perroquets.

Mais si chacun s’adapte rapidement aux nombreuses infrastructures publiques, à une nourriture trop riche et à une vie sauvage omniprésente, on peine à s’acclimater: on a froid! Et la pluie ne vient pas nous réchauffer…

La météo nous invite à saisir chaque occasion de s’abriter du vent et de la pluie.

Nous sommes à peine sortis d’Adélaïde que la densité de la population chute drastiquement. En même temps que nos rêves de nature et des grands espaces deviennent réalité, l’eau, la nourriture et l’électricité deviennent des préoccupations majeures.

Une ligne de gravier et nous. Le bonheur de poursuivre l’horizon qui nous devance sans cesse.

Les routes étant peu nombreuses, il nous arrive de devoir les partager, notamment avec les tant redoutés « trains routiers ». Et les accotements sont rares dans la région; et quand il y en a, ils sont généralement jonchés de carcasses de pneu ou de kangourou…

Mais pas question de traîner! Les distances sont grandes avant de rejoindre notre prochain point de ravitaillement.

Plus de 500 kilomètres parcourus en une semaine et, en route, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent, ni dans la gourde…
Mais on s’en met plein la vue! Notamment le long des dunes et des lagunes du parc national de Coorong.
À Mount Gambier, Theo nous emmène voir l’océan de plus près et nous offre de légendaires fish & chips.
Puis chez Lois et Herb qui nous accueillent à bras ouverts après une étape de plus de cent kilomètres sous la pluie. Quelle fête!

Pas facile de reprendre la route, tant la perspective de rouler sous la pluie et de dormir sous la tente par 4°C ne nous enchante pas.

Et pourtant, c’est bien cette météo maussade qui rendra notre virée le long de la Great Ocean Road mémorable.

Légère bruine pour entamer les 250 kilomètres de l’une des plus belles routes du pays…

D’une part, la région est nettement moins fréquentée qu’à l’accoutumée; et, d’autre part, le soleil pointera le bout de son nez pile aux bons moments pour faire resplendir l’océan qui se fracasse sans relâche sur les falaises multicolores de la région.

Le London Bridge qui, il y a quelque années encore, avait deux arches. L’érosion a fini par emporter celle de gauche.
De retour en selles, le ciel se recouvre avant que les nuages se déchirent à nouveau pour le prochain point de vue, quelques kilomètres plus loin.
La Loch Ard Gorge, lieu spectaculaire nommé en mémoire du navire qui s’échoua à proximité en 1878.
Et, enfin, les « Douze Apôtres », haut lieu touristique de l’État du Victoria, où le soleil et de nombreux Chinois nous feront l’honneur de leur présence.

Mais, comme souvent, c’est dans ses à cotés que cette route mythique nous procurera les plus grandes émotions, que ce soit sur son ancien tracé ou des les forêts humides qui l’entourent.

Sur la Old Ocean Road: le goudron a disparu et le trafic aussi. Magique!
Deux p’tits loups parmi les fougères géantes!

Arrivés à l’autre bout de ce long cordon d’asphalte qui serpente le long de plages spectaculaires, le ciel se lâche. Mais nous, on est à l’abri. Heureux d’avoir pu admirer le spectacle dans de bonnes conditions et reconnaissants de l’hospitalité qui nous est offerte.

Compte à rebours avant la tempête: dix, neuf, huit, sept, … Boooooom!

Durant notre premier mois en Australie, bon nombre de ses habitants nous saluerons en nous disant « G’day » pour nous dire « Bonjour ». Et des bonnes journées, on en aura eu plein!

Vivement la suite! En espérant que ça se réchauffe un peu…

Dans les ruelles de Melbourne, quelqu’un a laissé un message sur la porte: Never give up!

Commentaires

  1. Serge

    Toujours sympa et intéressant de vous lire, merci. Maintenant l’Australie est loin et vous êtes toute la famille réunie au Népal, là, je vous envie un peu….
    Bonne suite et tout le meilleur pour vous, Serge

    1. Les Fonto

      Merci Serge.
      Oui, après cinq mois en Océanie, nous voici de retour en Asie.
      Et c’est très différent.
      Meilleures pensées de Kathmandu qui a passablement changé (en bien).

  2. Jacques

    Bonjour les amis ! Déjà quitté l’Océanie ? Dommage pour la Nouvelle Zélande … J’allais vous recommander une étape chez une personne extraordinaire : Kévin Hester. Visitez son site web, très exhaustif… https://kevinhester.live. Il vit à Rakino Island, baie d’Aukland🦉🦔👍

    1. Les Fonto

      Bonjour Jacques!
      Oui, on a quitté l’Océanie, après cinq mois tout de même.
      Au final, en Nouvelle-Zélande, on n’aura pas vu grand-chose de l’île du nord, mais pas mal profité de celle du sud.
      On ne peut malheureusement pas tout voir, surtout à vélo.

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