Après un mois en Isan, région peu fréquentée par les étrangers de passage, nous nous apprêtons à visiter certains des lieux les plus touristiques de la Thaïlande. Sans trop savoir à quoi s’attendre…
À peine arrivés en plaine, nous retrouvons deux « amies » qui nous accompagneront jusqu’à notre sortie du pays et même au delà: la chaleur et l’humidité.
Au moins, à vélo, on crée notre propre air; mais à l’arrêt, c’est difficilement supportable. Alors on roule, beaucoup. Quant aux nuits, ce fut une autre affaire, notre ventilateur d’appoint suffisant à peine à rendre l’endormissement possible…
Nous voilà donc à filer vers le Sud, alors qu’une importante vague de chaleur frappe de plein fouet une bonne partie de l’Asie du Sud-Est.
Première étape: Lopburi, où nous fêterons les cinq ans d’Antoine. Ici, même les singes ont chaud. Quant aux habitants, ils semblent plus souffrir de la cohabitations avec les nombreux macaques qui ont envahi la ville.

Pourtant, personne n’ose les chasser. D’une part, ils sont considérés comme étant des disciples du dieu hindou Hanuman et, d’autre part, c’est grâce à eux que les touristes visitent la ville.

Quelques jours plus tard, c’est à Ayutthaya que nous ferons escale. Cette ancienne capitale du Siam fut, à son apogée, sans doute la ville la plus peuplée au monde avant d’être mise à sac par les Birmans.
Et c’est essentiellement à vélo que nous visiterons les principaux temples de la ville.


Écrasés par la chaleur des villes, nous décidons de contourner Bangkok et alignons les kilomètres en direction du Golf de la Thaïlande, dans l’espoir que la mer nous apporte un peu de fraîcheur et de vent.


Arrivés au bord de la mer, on sent bien le vent, de face… S’il est vrai qu’on aurait préféré qu’il souffle dans l’autre sens, nous sommes tout de même bien contents qu’il vienne sécher nos corps détrempés.

Mis à part quelques villes faisant office d’aimants touristiques, la côte du Golf de la Thaïlande est étonnamment calme et très agréable à longer à vélo. Petites routes, chauffeurs bienveillants, vues spectaculaires, nombreuses options pour manger et possibilités de camper un peu partout.

Aujourd’hui, un défit de taille s’offre à nous: traverser la Thaïlande de part en part en moins de 24 heures et en toute autonomie. Bon, faut dire qu’à cet endroit, le pays fait à peine 20 kilomètres de large! On n’a donc pas eu à forcer sur les pédales tout en ayant largement le temps pour prendre une glace.

Pour nous remettre de ces émotions, nous ferons un arrêt prolongé à la Coconut Tree Homestay, magnifique pension gérée par un formidable couple helvetico-thaï.

Une occasion unique d’explorer la région et de passer du bon temps, à table ou dans la piscine.

Reprendre la route n’est pas facile, d’autant plus qu’il fait de plus en plus chaud. Mais par chance, nous aurons l’occasion de rouler avec d’autres cyclo-voyageurs.

Alors que la chaleur devient vraiment intense, un événement nous offrira la possibilité de nous rafraîchir régulièrement: le nouvel an bouddhique! Cette fête, connue en Thaïlande sous le nom de Songkran, s’est peu à peu transformée en festival de l’eau où chacun s’équipe d’armes en plastique diverses et variées afin de mieux asperger tout ce qui bouge.

Mais si ces célébrations marquent la période la plus chaude de l’année, elles annoncent également la fin de la saison sèche et la venue, tant attendue, des premières pluies.

Avant de poursuivre vers le sud, il nous faut « passer la bosse » afin de rejoindre la côte ouest qui longe la mer d’Andaman. Chaque montée nous liquéfie mais nous offre également la possibilité d’admirer les paysages superbes sur des forêts humides vieilles comme le monde.

Sur la route, le nombre de temples boudhistes diminue peu à peu, laissant gentiment place aux mosquées fréquentées par les nombreuses communautés musulmanes établies dans la région. Aucun doute: la Malaisie n’est plus très loin!

Puis, vient la Thaïlande du Sud, celle des cartes postales aimantées sur le frigo, envoyées par des amis partis pour quelques jours de vacances dans des terres lointaines à la recherche de chaleur, de soleil et d’eaux turquoises.
Nous qui n’avions jamais mis cette région du monde en tête des lieux que nous souhaitions visiter, nous y voilà. Et une fois de plus, nous avons été « déçus en bien », comme on dit chez nous, tant les gens sont bienveillants, les conditions de voyage à vélo faciles et les paysages somptueux.

C’est également l’occasion de changer de mode de transport et de passer quelques jours sur une île étonnamment calme.

Mais la vraie belle surprise fut la rencontre avec une autre famille à vélo, francophone qui plus est! Quel cadeau que de pouvoir passer ces quelques jours ensemble. Jouer, nager, rire, discuter, manger ensemble, pour le plus grand bonheur des enfants comme des parents.


Alors que nos amis font marche arrière pour retourner en France, nous poursuivons notre route en direction de la Malaisie.

Après presque trois mois en Thaïlande, toute la famille est unanime: on n’a pas envie d’en sortir. Pourtant, il va bien falloir et nous savons que de nouvelles aventures nous attendent de l’autre côté de la frontière.

Alors, c’est en silence, la tête sous l’eau et entourés de poissons multicolores que nous décidons de passer nos derniers jours au pays du sourire. Direction Koh Lipe, petite île largement trop fréquentée mais aux fonds marins épatants.


Allez, il est temps, il faut s’en aller.

Quel plaisir de vous lire et de voyager à travers ce récit et les photos qui l’accompagnent. Magnifique…bonne suite ! Gros becs à vous 4😘😘😘😘
Merci Laurence.
Vous nous manquez!
Gros becs de nous 4 😘😘😘😘
Bravo pour ce magnifique reportage de votre traversée de la Thailande!!
Cela fait plaisir de vous revoir..
Merci Cédric!
Avec des très beaux souvenirs de notre passage par la Coconut Tree Homestay en plus!
Dans l’attente de vous retrouver, à notre table!
Coucou la famille et surtout Émilie et Antoine
Quelle plaisir d’avoir de vos nouvelles.
Je vous envoie un gros bisous de Colombier
Merci Susanne.
Bel été et des becs autour de toi.
Magnifique !!!!
Merci du partage! Vous faites rêver
Ça donne envie de reprendre les vélos et de partir vos récits 😄 bonne suite
Alors, reprenez vos vélos, et la route!
On vous la souhaite bonne.
Un peu en retard dans la lecture mais pour avoir du dépaysement, c’est cadeau (surtout par un temps d’automne frais et pluvieux).
Ah oui, c’était la partie du voyage la plus chaude et la plus sèche.
Mais si ça peut de consoler, on se les caille désormais pas mal et il pleut plus qu’assez ici aussi.